Droits en fin de vie
Droit de rédiger des directives anticipées
Cela est tout à fait envisageable, c’est un dispositif qui existe depuis 20051 : c’est ce qu’on appelle les directives anticipées. Vous avez donc la possibilité d’indiquer vos souhaits quant à votre fin de vie et notamment concernant les conditions de limitation ou d’arrêt de vos traitements pour le cas où vous ne serez plus en mesure d’exprimer votre volonté. Pour cela, il suffit d’écrire vos directives anticipées, de les dater, signer et de les authentifier par vos nom, prénom, date et lieu de naissance.
Depuis la loi n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, la durée de validité des directives anticipées est illimitée. Elles sont révocables à tout moment.
Vos directives anticipées peuvent être modifiées partiellement ou totalement, à tout moment.1 Et la modification de vos directives anticipées fait courir une nouvelle période de trois ans.
En principe, il faut que vous transmettiez vos directives anticipées au médecin ou à l’équipe de soins qui vous prend en charge afin qu’elles soient conservées dans votre dossier médical. Pour autant, vous avez la possibilité de les conserver personnellement ou de les confier à votre personne de confiance ou, à défaut, à un membre de votre famille ou à un de vos proches.1
Rôle renforcé de la personne de confiance dans les situations de fin de vie
Le médecin doit obligatoirement consulter votre personne de confiance si vous êtes hors d’état d’exprimer votre volonté mais il prendra la décision finale. Votre personne de confiance ne prendra donc pas de décision à votre place si vous êtes hors d’état d’exprimer votre volonté.
Prise de décision en fin de vie : la procédure médicale collégiale
En l’absence de directives anticipées et si vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer pour quelque raison que ce soit, après avoir consulté votre personne de confiance ou à défaut, votre famille ou vos proches pour connaître vos souhaits,1 c’est le médecin qui prendra la décision. En effet, bien que l’avis de votre personne de confiance prévale sur tout autre témoignage non médical, il ne s’imposera pas au médecin, qui restera seul titulaire du pouvoir de décision finale.
En revanche, dans le cas où des directives anticipées seraient rédigées, celles–ci s’imposeront au médecin pour toute décision d’entreprise, de poursuite, de limitation ou d’arrêt des traitements puisqu’elles ont désormais valeur contraignante.2